Fin de vie et deuil

On me demande souvent pourquoi j’ai choisi de travailler avec la mort. Pour moi, ce n’est pas un sujet tabou. J’ai toujours ressenti une grande aisance face à cette réalité, en ayant la certitude que nous venons au monde pour en partir un jour. Cependant, cela ne rend pas moins difficile le fait de naviguer à travers mes propres deuils et transitions de vie.

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En 2019, lorsque j’ai perdu ma mère, j’ai ressenti un vide immense, un manque difficile à décrire. J’avais besoin de quelqu'un pour me valider dans mes émotions, pour me dire que je n’étais pas seule dans ce mélange de peine, de colère et de soulagement. J’ai tenu ma mère dans mes bras, lui promettant que je serais « ok » sans elle, tout en sachant que sa présence me manquerait chaque jour, jusqu’à mon dernier. Parfois, j’ai même eu cette pensée persistante de vouloir la retrouver, non pas dans une détresse, mais dans un doux désir de la sentir près de moi à nouveau.

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C’est de cette expérience que est née ma vocation d’accompagner les familles qui s’apprêtent à vivre un départ, de soutenir les vivants qui s’engagent dans ce grand voyage.

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L’accompagnement de fin de vie est une profession relativement récente dans notre société, mais qui repose sur des pratiques existantes depuis des siècles. Ce soutien non médical offre une présence rassurante et qualifiée dans un moment de la vie souvent méconnu, apportant une chaleur humaine et une compréhension précieuse.